Thursday, February 10, 2011

Bruxelles


BFM a une rubrique bien nommée: ``C'est la faute à Bruxelles``. Nos dirigeants français, imbus de leur pouvoir qui rétréci en peau de chagrin, s'accrochent à leurs prérogatives nationales et font porter le chapeau de leur bévues à ``Bruxelles``. Si le point de vue de la France l'emporte, à la Commission, au Conseil ou au Parlement Européen, c'est une victoire DE LA FRANCE. Si, au contraire nos vues ne percent pas, c'est la faute à BRUXELLES. Pas étonnant que le citoyen moyen voit L'UE comme une couche supplémentaire, voire inutile du joug administratif. Ou sont les cours d'instruction civique en France sur l'Europe? Qui, en France, peut expliquer correctement le fonctionnement des Institutions? Sait-on que des pans entiers de la politique, l'agriculture, l'industrie, les transports, la pêche, les finances, la monnaie, les douanes, et jusqu'à la défense, sont maintenant décidés à Bruxelles. 75% de nos lois viennent de Bruxelles. Et c'est une bonne chose. Quel poids la France peut elle bien représenter face à la Chine, l'Inde, le Brésil, ou les USA? Croit-on vraiment qu'avec nos 65 millions d'habitants et une langue en voie de disparition, nous sommes entendus dans le concert des nations?
En fait, la tension qui existe entre le niveau national et le niveau fédéral existe aussi aux USA et ce, depuis leur création. En ce moment,le président Obama veut faire intervenir l'État fédéral pour améliorer l'éducation, construire des lignes de TGV ou se doter d'une sécurité sociale. La droite, aux USA, au contraire, insiste sur le droit des États à régler leurs affaires et rejette l'intervention de Washington. Notons qu'en Virginie, par exemple,ce n'est que grâce à l'intervention de l'État fédéral en 1972, que l'on mis fin à ségrégation contre les noirs.
Ca me rappelle étrangement le différend qui oppose Mme Redding,, la Commissaire de l'UE et M. Sarkozy sur les Roms!